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Are you my Nurse?
Kane Harker
Vigie des bacs à sable
Kane Harker
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MessageAre you my Nurse? || Are you my Nurse? Empty02.12.20 15:06
Are you my Nurse ?


Trois jours plus tôt...

Quand on dit que le sixième sens existe, que c’est ce que d’autres appellent l’intuition, l’instinct… Je veux bien le croire. J’ai toujours dit et pensé fermement que l’instinct primitif de survie était toujours présent dans notre ADN, mais qu’il attendait un élément déclencheur pour sortir de sa cage. Nous étions autrefois des animaux, ne jurant que par nos sens pour survivre et je refuse de croire que cet aspect de l’Homme a disparu. L’évolution et la civilisation ont juste repoussé ce talent loin au fond de nous. Dormir à l’époque était dangereux, alors nous ne dormions que sur une oreille… Puis nous nous sommes entourés de bois, de pierre, de béton. Des murs, des tours, des portes. Quand, autrefois, tu te promenais dans la forêt pour cueillir des champignons, tu pouvais te faire sauter à la gorge par n’importe quel animal sauvage… Ou même prendre une lance dans le dos par une tribu autre que la tienne. Alors que maintenant, à part trébucher sur une racine… Tout ça à fait qu’aujourd’hui, nous avons perdu ce besoin de vigilance, nous ne sommes plus aux aguets. Le confort nous a rendu mou.

Enfin bref… Finalement, tout ça pour dire que sans cet instinct de survie j’aurais certainement pris un éclat de verre ou une lame du ciel dans le crâne. Parce que moi, quand je vois des nuages d’une couleur qui n’existait pas sur Terre, aussi foncé que l’enfer, j’évite de rester sous un dôme en verre. Je n’aurais pas pu imaginer que le ciel nous ferait tomber des dagues dessus, mais des grêlons de la taille d’une balle de baseball pouvait endommager la verrière facilement. En voilà une nouvelle expression, après « il pleut des cordes » : « Il pleut des dagues » … Et honnêtement, je préfère me prendre une corde. Bon après, mon instinct avait évité le déluge, mais j’avais quand même pris un échafaudage entier sur le dos. J’avais senti le poids d’un âne mort se fracasser sur mes épaules et j’eus juste le temps de chuter au sol et de me protéger la tête tant bien que mal. Le pire avait été évité, je crois. J’avais très vite perdu connaissance à cause d’un mauvais coup à la tête mais dans les quelques secondes qui séparèrent le choc de la perte de connaissance, je n’avais pas réussi à bouger mes jambes. Peut-être étaient-elles cassées ? Peut-être juste que le poids de l’échafaud avait rendu le mouvement impossible ? Je n’eus pas le temps de le savoir.

*****

14 décembre C0

Ouvrant les yeux rapidement, j’eus ce réflexe de me redresser en sursaut comme après un mauvais rêve. Ce mouvement empli de sueur froide, tu vois ? Un mouvement pourtant simple mais incroyablement difficile à effectuer. Je vis que j’étais dans un lit, une perfusion dans le bras d’un liquide transparent. Le cheminement se fit rapidement dans la tête, j’étais dans un lit à l’hôpital. Faisant rapidement un diagnostique complet, je m’assurais que mes jambes et mes bras fonctionnaient normalement. J’avais mal à la tête, des hématomes partout, mais rien de trop grave, apparemment. J’avais dû perdre connaissance quelques minutes. Il y avait un autre patient à côté, mais lui n’était pas éveillé, des bandages assez imposants dépassé du drap au niveau de son abdomen, une victime des dagues ? Et au bout de son lit, un visage familier. Polly qui ranger quelque chose en me regardant m’agitait comme je le faisais. J’allais ronchonner comme à tout bon réveil, je la regardais aussi.

Pas de bandages, pas de grosses plaies, mon corps fonctionne… Vous pouviez pas me foutre dans mon lit ?!

Et quand je dis mon lit, je ne parlais pas de ce lit, qui est actuellement miens. Non, je parlais du lit de ma chambre, le confortable avec vu sur la Norvège… Enfin sur un poster de la Norvège quoi. Bref ! Mon lit ! Une fenêtre correct avec vu sur l'extérieur, c'était trop demandé ?!

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Polly Giancana
Egérie des blouses blanches
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MessageRe: Are you my Nurse? || Are you my Nurse? Empty05.12.20 13:32
Are you my Nurse ?

Les plaintes des blessés, l’odeur du sang, nauséabonde qui s’insinue partout, la mort qui frappe ceux qui sont trop faibles pour survivre, ceux qui n’ont pas eu de chance, arrachés à la vie en un éclair, projectiles de glace assassins, vengeurs. Le ciel leur était littéralement tombé sur la tête arrachant le peu d’équilibre qu’ils avaient réussi à construire depuis leur arrivée sur Calypso. La guerre, elle avait l’impression de se trouver une nouvelle fois sur le terrain face à des armes dont ils avaient, jusqu’à présent, ignoré l’existence. « On aurait pas dû venir Amore… » Qu’elle souffle à l’oreille sourde de son époux, penchée sur son lit où il se tenait toujours inerte, depuis des mois qui lui paraissaient une éternité. Elle n’aurait pas dû lui céder, ils auraient dû rester, attendre que les colons s’installent, arriver plus tard en même temps que tous les survivants : c’était trop risqué pour l’esprit rationnel de la doctoresse. Surtout, s’ils étaient restés, il serait toujours là.
Et finalement, elle quitte le chevet de cet époux perdu bien loin de la réalité. A l’extérieur, c’est toujours l’effervescence, il a fallu missionner du personnel en plus : ils manquaient de bras et les équipes médicales étaient épuisées, comme toujours, Polly est fidèle au poste, première levée, dernière couchée elle arpentaient les allées de lits pour s’assurer que tout se déroulait au mieux : le contrôle qu’elle peinait à conserver mais auquel elle s’accrochait voracement. Quelques patients rassurés, les chairs blessées qui inquiètent, la peur dans les pupilles, le néant derrière le voile du trépas, elle peine à se montrer emphatique ce jour-là Polly, fatigue qui se fait sentir, qui lui arrache sa bienveillance, mais elle fait le taff, elle soigne, elle panse les plaies à défaut de panser les coeurs.

Un visage connu au milieu de la foule des anonymes, constantes de Kane vérifiée rapidement, l’italienne qui vérifie que la couverture le couvre correctement avant de se concentrer sur un autre patient à côté de lui. Le regard qui parcourt le dossier, les bandages examinés, en silence, elle ne leur parle pas, pas quand ses pensées sont si noires. Et tandis qu’elle termine, la voix reconnaissable qui s’élève dans la pièce. « On aurait peut être dû. Ça m’aurait évité de t’entendre râler au réveil. » Lâche-t’elle d’une voix calme avant de fermer le dossier du patient qu’elle auscultait jusqu’à présent pour s’approcher de Kane, légère moue au coin des lèvres. « Je ne t’explique pas comment faire ton travail si ? Alors laisse moi faire le mien. » Reprend-elle en faisant glisser un tabouret jusqu’au chevet de l’homme. Cependant, si le ton se voulait sarcastique elle garde un regard attentif sur les constantes de l’homme, récupérant de quoi faire un bilan elle même de son état de santé : « How do you feel ? » Demande-t’elle en faisant passer une lumière blanche d’un oeil à l’autre du patient tenant son menton entre ses doigts, plus délicate encore qu’elle ne l’était habituellement avec ses patients : « No dizziness ? No vision trouble ? » Elle voyait bien les sourcils froncés de Kane à son réveil, la légère sueur qui perlait sur son front, les tremblements incontrôlés, mais elle le savait aussi fier comme un lion et peu enclin à laisser transparaitre les faiblesses autrement que sous un masque de sarcasme. Aussi, elle se montrait patiente, parce qu’elle savait bien que son état n’était pas normal et ce malgré le choc qu’il avait subit. « T’es tombé dans les vapes pendant trois jours Kane, je pouvais pas te laisser sans surveillance médicale, tu sais bien que ça ne marche pas comme ça. » Finit-elle par ajouter en s’asseyant sur le tabouret à roulettes, scrutant les traits de l’homme d’un regard attentif, prête à réagir à tout signe particulier de baisse de tension, ou de maux quelconques.
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Kane Harker
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MessageRe: Are you my Nurse? || Are you my Nurse? Empty18.12.20 15:35
Are you my Nurse ?


On aurait peut-être dû, on aurait peut-être dû… Si j’ai envie de râler : je râle ! Hm.

C’était quand même un truc que je savais faire parfaitement bien et depuis longtemps. J’avais acquis une ceinture noire, j’étais septième dan de ralage ! Alors quand elle s’approchait sur un tabouret après avoir posé ses papiers, je soufflais en fronçant les sourcils. Elle marquait un point, elle savait ce qu’elle faisait, normalement. Enfin en tout cas, elle était plus en charge des opérations médicales que moi… Je connaissais les gestes de premiers secours, les premiers soins : Le garrot, les pansements, les pansements trois côtés… Mettre de l’eau tempérée sur une brûlure… Et du pshit qui pique sur une coupure pour désinfecter, mais alors le reste… Voilà voilà.  Une petite question qui, en tant normale, était anodine, un bonjour classique, mais qui aujourd’hui prenait tout son sens. Comment je me sentais ? Et bien, étonnamment, bien. J’étais allongé et je me réveillais d’une sieste, alors oui, ça allait. Elle m’attrapa le menton et me flasha les yeux avec sa lumière. Bizarrement, j’avais l’impression que ça main me brûlait et instinctivement, je la poussais de mon menton.

Ça va. J’comprend que les patients se plaignent si t’as les mains froides, mais là c’est trop chaud.

En réalité, ça main avait une température tout à fait normale, c’était ma main qui était beaucoup trop chaude. C’est après s’être assuré que mes pupilles répondaient correctement à la lumière qu’elle m’expliqua la situation.

Trois jours ?!

Trois jours. Mais, j’avais l’impression que c’était hier. Effectivement, j’avais pris un poids monstrueux sur le corps, je me souviens… Mais trois jours ?! Elle devait me faire marcher. Elle devait me faire une petite blague de médecin, comme dire « On va devoir amputer » en rigolant quand t’as une entorse du doigt, tu vois le genre ? Mais si c’était vraiment le cas ? Je me devais de vérifier par moi-même.

Zoé ? La date ?

Zoé répondit comme à son habitude, la vérité pure et dure, était-elle capable de mentir d’ailleurs ? Bref, nous étions le 14 décembre… Trois jours après la venue des nuages violets. Merde. J’avais été mis hors service pendant 72 heures… Fermant le visage, je sortis les jambes du lit, du côté où c’était installée Polly et fis un petit bond pour me lever hors du lit. Mauvaise décision. Mes jambes m’envoyèrent une douleur, ce genre de douleur que tu as trois jours après avoir fait un entrainement cuisse comme jamais. Les muscles refusèrent de répondre et de faire le travaille et je m’affalais contre le lit pour éviter de tomber. Le biceps me fit aussi mal que la cuisse quand je forçais dessus pour me redresser et les abdominaux qui avaient tapé dans l’armature métallique du lit me firent lâcher un petit râle de douleur… C’était quoi ce bordel ?

Tu… C’est quoi ça putain ?! J’ai fait une séance de titan en mode somnambule ?!

J’avais mal partout, tout les muscles que j’avais sollicité pour me lever et me rattraper au lit me lançaient des douleurs brûlantes. Je ne comprenais rien et je regardais Polly… Effrayé et confus.


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MessageRe: Are you my Nurse? || Are you my Nurse? Empty26.12.20 14:09
Are you my Nurse ?

Polly avait l’habitude des patients récalcitrants, elle avait aussi l’habitude de composer avec le caractère de Kane, pour autant lorsqu’il s’agissait de son travail, elle avait un comportement plutôt différent de celui dont elle se fendait dans le privé. Habituée à compartimenter, à feindre l’ignorance, l’innocence lorsqu’elle vivait encore sur Terre, elle avait conservé ces habitudes, se voyait bien obligée de prétendre être quelqu’un qu’elle n’était pas pour mener à bien ses ambitions létales. Lorsqu’elle se trouvait à l’hôpital pour autant y’avait plus de Donna, pas la majorité du temps en tous cas, c’était Polly et sa vocation, l’empathie dont elle tentait de se fendre, c’était ce besoin de soigner le maux, de soigner les plaies. « Je ne suis pas celle qui a les mains brulantes Kane. » Elle reste calme, continue quelques instants comme si de rien n’était mais y’a une lueur d’inquiétude qui se lit aisément au fond de ses pupilles. Calypso avait beau être un formidable terrain de jeu pour tous les aventuriers de la colonie, un endroit où tout semblait possible, les évènements leur rappelait sans cesse à quel point la planète savait être dangereuse et surtout imprévisible. A chaque fois, ils pensaient que ce nouveau monde était à leurs pieds, à chaque fois le destin leur donnait tord. Y’avait eu les comas, y’avait eu l’eau, y’avait les mutations qui modifiaient leur adn, y’avait eu cette tempête de grêle meurtrière, elle s’attendait chaque fois que quelqu’un entrain dans l’hôpital à découvrir un nouveau revers, un nouveau risque, un nouveau poison, une maladie, l’épidémie liée à ce nouveau territoire. C’était aussi grisant que ça en était obsédant et inquiétant.

Visiblement inconscient de ce qu’il avait pu se produire, Kane finit par chercher à se lever, un peu trop brusquement, un peu trop vite mais l’italienne ne chercha pas à l’en empêcher. Here we go again. Polly manque de laisser échapper un soupir en se redressant, presque lasse de se retrouver à chaque fois face à des patients qui sur-estimaient leur forme. A croire qu’elle les forçait tous à se retrouver ici. Pour autant il aurait fallu être aveugle, ou totalement naïf pour ne pas voir que la douleur de Kane dépassait aisément les simples maux de quelques jours allongés. Ainsi, la doctoresse ne se fendit pas de remarque désobligeantes et s’approche, pressée, au plus près du patient. « Calme toi, calme toi ça va aller. » Les mains de la doctoresse qui viennent redresser avec douceur l’homme, tentant de ne pas générer plus de douleur, tournant la tête sur le côté elle interpelle une demoiselle qui s’occupait d’un patient, visiblement plus stable, un peu plus loin. « Infirmière ? Vous voulez bien m’aider à le remettre sur le lit ? » S’attendant déjà à s’attirer les foudres de Kane elle se tourne à nouveau vers lui, voix autoritaire, regard qui ne laissait place à aucun refus : « Laisse toi faire Kane fais pas le con. » Et tandis qu’il est allongé à nouveau, Polly ne peut que remarquer que sa peau est littéralement brulante. Petite moue elle récupère le dossier : « Zoe, prends la température de notre ami je te prie. » Le nombre qui s’affiche sur l’écran de sa tablette arrache un discret hoquet de surprise à la médecin qui fronce légèrement les sourcils : « Tu es sure ? » Plus une question réthorique qu’autre chose, Zoe ne se trompait jamais. Pour autant, cela n’augurait rien de bon. Et Polly peinait à comprendre ce qu’il pouvait se passer. « Kane, tu te sens fiévreux ? » Qu’elle demande, assise maintenant sur le bord du brancard. « Ta température corporelle grimpe au dessus des 43 degrés, tu devrais subir de multiples défections d’organes, tes reins ne devraient même plus fonctionner, ton foie non plus et tu ne serais certainement pas entrain de me parler à cet instant. » Inutile de cacher la vérité, elle connaissait suffisamment le personnage pour savoir qu’il ne se contenterait pas de son discours médical fait pour apaiser les inquiétudes.
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MessageRe: Are you my Nurse? || Are you my Nurse? Empty10.01.21 11:47
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Ce qui était marrant avec Polly, c’est qu’elle était capable de t’envoyer un coup de poing d’une violence incomparable qui te fracasse le nez… Et te soigner en te mettant des petits cotons dans les trous avec la plus grande douceur de la base. Autant dire que tu te méfiais de sa fausse douceur. Même si concrètement, elle n’était pas fausse, elle pouvait juste passer d’un extrême à l’autre en une fraction de seconde. Mais ici, sur un lit d’hôpital, il n’y avait quasiment que de la douceur, du moins à mon encontre. La main qu’elle apposa sur mon menton était douce, toute hydratée et son geste était calme mais la chaleur qu’elle dégageait sur ma main me gênait. Presque douloureuse. Alors d’un mouvement de bras, je la chassais comme on chasse une mouche la première fois, sans haine. Une petite boutade qu’elle réfuta aussitôt, hm.

Hm… J’veux bien que ce soit toi la pro en médecine ici, mais si ta main me brûle, c’est qu’elle est quand même bien chaude hmhm…

Clairement, ça chauffe ! Mais le petit regard qu’elle me donne me laisse dubitatif. D’un côté, elle n’a aucune raison de dire des conneries, mais d’un autre la sensation est bien là. Si sa main n’est pas chaude, c’est que ma peau est trop sensible, ou peut-être abimée ? Je porte le bout de mes doigts sur mon menton pour une petite vérification tactile, à priori pas de plaie, pas de croûtes, et pas de chaleur comme avec elle. Comme quoi, c’était bien sa main qui était chaude !
Quoi qu’il en soit, je vais bien. Ras le bol de ces conneries, je suis juste fatigué des missions et mon corps à profiter du coup pour me faire récupérer mon manque de sommeil, merci madame l’infirmière mais ce sera tout. C’est l’heure de rentrer chez moi. Oui mais non, l’heure a dû changer entre temps parce qu’il va être impossible de rentrer tout de suite, pas avec un corps en décomposition avancée qui refuse de trop faire d’effort. Un petit vieux, voilà ce qu’il est devenu le Harker et le petit vieux refuse de bouger sans douleur. Alors je m’effondre entre le lit et le sol. Je sens Polly qui me maintient. Appelant une autre infirmière pour l’aider à me remonter sur le lit, je levais la main dans sa direction. Une minute, le temps que je comprenne ce qu’il se passait. Mais Polly m’intima de me laisser faire, alors j’exécutai et regagnai mon lit avec l’aide de la blouse blanche. A nouveau, les mains sont encore trop chaudes et me font grimacer légèrement.
Une fois dans le lit, je grogne alors qu’elle demande ma température. A l’évidence, quelque chose n’allait pas comme elle l’aurait voulu, quand tu demandes à Zoé si elle est sûre d’elle, c’est que tu n’es pas satisfait de sa réponse. Alors elle me demanda directement à moi, mais je n’avais pas un thermomètre dans le doigt… Je me contentais donc de hausser les épaules.

Non, j’ai l’impression d’avoir fait trois Ironman en une journée, sinon ça va.

La voilà qui m’explique la vérité nue. Pas de blabla, pas de jargon médical incompréhensible. Concrètement, je devrais être plus ou moins mort à l’heure actuelle. Vu sous cet angle, c’était plutôt une bonne nouvelle, donc. A mesure qu’elle les cite, j’appuie dessus. Sur les reins, sur le foie, j’ai l’impression de souffrir des abdominaux, des tissus musculaires, mais rien d’autres. Attrapant sa main, je souris.

Hmm… C’est donc pas toi qui as les mains chaudes !

Un petit trait d’humour pour détendre l’atmosphère. Dans l’immédiat, il n’y avait rien de plus que je pouvais faire. Et très honnêtement, le visage de Polly me laissait penser qu’elle n’avait pas grand-chose de plus à faire. Si personne ne savait, terminé. Tournant la tête vers la fenêtre au rideau fermé, je lui demandais.

Ça te dérangerait d’ouvrir la fenêtre ? Y’en a marre de cette lumière d’ampoule.

Un rayon de soleil dans la pièce serait des plus agréables… Et qui sait, peut être bénéfique pour quelqu’un ?


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MessageRe: Are you my Nurse? || Are you my Nurse? Empty31.01.21 17:44
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Visiblement, Kane semblait encore suffisamment en forme pour lui tenir tête, c’était peut-être pas ce qu’attendait Polly, mais au moins il n’était pas à l’article de la mort. « T’es fatigant Kane, j’espère que tu le sais. » Grogne-t’elle à moitié fronçant le nez dans une moue agacée de ceux qui ont pas l’habitude d’être contredits. Polly n’avait jamais eu le plaisir de voir Kane se plier aveuglément à ses ordres, finalement, peut-être valait-il mieux ça, en l’absence de son époux, y’avait personne pour lui ramener les pieds sur terre, pour dégonfler un égo qui gonflait à vue d’oeil et à chaque fois que l’organisation prenait un peu plus d’ampleur. « Un moindre mal si tu veux mon avis. » Qu’elle répond au trait d’humour ironique du soldat. Le ton est légèrement concerné même si elle se fend d’une attitude détachée. Ne pas comprendre l’agaçait évidemment mais encore plus si cela avait des conséquences sur la santé de Kane et sous son visage calme, y’a tout son esprit qui cherche à comprendre. Met bout à bout les données qu’elle a, récupère à nouveau les graphiques de contrôle de ses constantes, jette parfois un coup d’oeil au patient, se demandant presque si Zoe n’avait pas totalement grillé. Mais après deux vérifications de la température de l’homme elle devait bien se rendre à l’évidence qu’il n’y avait sans doute pas d’erreur. Mais alors quoi ?  « Indeed ce n’est pas moi. » Elle roule des yeux, passablement amusée malgré tout. « Tu sembles oublier à chaque fois que j’ai toujours raison. » La fausse arrogance qui peinait à se placer entre vérité et exagération habituelle. Polly n’avait jamais brillé par sa modestie pour autant elle était consciente de ses failles. Fait était cependant qu’elle connaissait son travail et qu’elle était certaine de ses capacités dans ce domaine. Ici, elle ne se trompait pas et ce même si Calypso était un challenge de chaque instant.

La demande de Kane la surprend légèrement dans des pensées lointaines, mais elle ne met pas longtemps à revenir à elle pour acquiescer. « Et bien, monsieur devient exigeant. » Le taquine-t’elle en s’éloignant quelques instants pour ouvrir le rideau et laisser la lumière du jour pénétrer dans la pièce. Il fallait dire que les constructions de Calypso n’étaient pas forcément propices à l’ouverture sur l’extérieur. La majorité des quartiers d’habitations se trouvaient si profondément encastrés dans la roche que la lumière naturelle était feinte par des écrans. La force de l’habitude faisait que personne, ou presque ne s’en plaignait, cependant, elle ne pouvait pas refuser cette requête à Kane, surtout qu’ils avaient de la chance, là où ils se trouvaient, d’avoir un véritable puit de lumière. Se retournant légèrement vers Kane elle penche doucement la tête sur le côté, minaude presque malgré elle : « Cela convient-il à monsieur ? » La voix un peu moqueuse qu’elle se permettait parce qu’ils se connaissaient depuis longtemps. « Un instant, tu veux ? Profite du soleil. » Raille-t’elle en s’éloignant légèrement, interpelée par les râles d’un autre blessé, en moins bien moins bonne posture que ne l’était Kane. Le visage se fait grave à nouveau, loin des taquineries et des traits d’humour, tendue comme à chaque fois qu’elle sentait qu’une vie lui échappait elle donne quelques ordres aux infirmières, serre un peu plus un garrot, vérifie les moniteurs et les pupilles peu réactives du patient tout en sachant très bien qu’à part apaiser la douleur et prier un dieu qui existait pas, elle ne pouvait plus faire grands choses.

L’impuissance la rendait amère, l’humeur devint soudain plus orageuse. « Faites un séquençage ADN pour Harker s’il vous plait. » Qu’elle lâche sans grande chaleur à une personne en blouse blanche qui passait par là, à peu près certaine qu’elle officiait sous ses ordres et elle s’approche à nouveau de Kane, un nouveau regard aux constantes, l’impression de tourner en rond et l’agacement qui la tient maintenant aux tripes. « Si tu le souhaites, je peux t’aider à aller dehors, j'ai aucune raison de t'empêcher de sortir, temporairement. » Qu’elle reprend finalement en guettant la réaction d’orgueil de l’homme à cette proposition.
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