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nightmares.
Nadeem Almasi
Egérie des blouses blanches
Nadeem Almasi
ÂGE : 24 ans
OCCUPATION : infirmier
SIGNES DISTINCTIFS : plutôt grand (1m98), un anneau en argent à l'oreille gauche
AVATAR : Tamino
CRÉDITS : corleone (avatar)

MESSAGES : 15
DATE D'INSCRIPTION : 12/12/2020

Messagenightmares. || nightmares. Empty19.12.20 17:38
Les jours sont Calypso étaient chargés, et Nadeem trouvait rarement le temps de s'ennuyer. Tant mieux. Tant mieux car l'ennui était propices aux pensées, et c'était la dernière chose dont il avait besoin en ce moment tant ses pensées le torturaient. Mille et une questions se bousculaient dans l'espace étriqué de sa boite crânienne. "Qu'est-ce qu'il faisait là" faisait partie du lot. Pourquoi était-il éveillé, et pas son frère ? Pourquoi ne s'était-il pas assuré que leurs parents les suivaient ? Bref, des interrogations des plus joyeuses, de celles qui mettaient du baume au coeur. Alors oui, Nadeem fuyait chaque instant de solitude, et attendait de tomber de fatigue avant de se glisser dans ses draps. Mais des fois, ce n'était pas suffisant. Des fois, l'épuisement ne suffit pas à effacer les images d'angoisse qui peuplaient ses souvenirs. Pensée désolée pour son colocataire de fortune à l'instant où ses chimères l'arrachent à Morphée dans un cri d'épouvante, la sueur ruisselant sur son front et dans sa nuque. Il lui faut un moment pour reprendre conscience de l'endroit où il se retrouve, pour réaliser que tout danger est écarté. Et tandis que son premier réflexe est de se tourner vers son frère, pour chercher à être rassuré, il se retrouve face à Isaias, à qui il ne peut décemment pas demander de dormir avec lui. Sourire gêné, regard qui fuit vers le bout de ses pieds "Désolé" murmure-t-il la gorge serré. Il s'en veut, sincèrement, d'imposer sa présence abimée au brésilien, mais en l'occurrence, il ne peut rien offrir de plus que de plates excuses.
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Isaías M. Summers
Garde de la vis sacrée
Isaías M. Summers
ÂGE : 25 ans
OCCUPATION : Ingénieur en télécommunication
SIGNES DISTINCTIFS : - Chevelure bouclée, brun foncé, abondante.
- Une oreille percée, avec son fidèle anneau d'or
- Des tâches de rousseur à foison sur le visage
- Mesure 1m86
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CRÉDITS : Vestae-vosicus

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MessageRe: nightmares. || nightmares. Empty19.12.20 18:22
Elles sont rares, les nuits où Isaías dormait dans le logement qu'il avait accepté de partager avec les frangins Almasi. Pour ne pas finir seul tout au bout d'une galerie, sans doute. Pour se rappeler les logements étudiants sur son campus universitaire, peut-être. Cela avait été leur grand projet, quand Ishaq était encore éveillé. Ils avaient embarqué le petit frère sans lui demander son reste. Parce que c'était naturel, au final, avec les frères Almasi...

...Jamais l'un sans l'autre.

Jusqu'à leur arrivée sur Calypso. Mais Isaías n'en avait pas démordu : le projet prendrait forme tel que prévu. Un logement pour trois. Ils n'attendent plus que le dernier, qui ne tardera sans doute pas. Cela ne peut pas durer éternellement. Parce qu'il n'est pas grand frère, lui. Parce qu'il ne peut s'occuper de Nadeem, ne sait pas ce qu'il est censé faire.

Bras sous l'oreiller, allongé sur le ventre, il rêve de contrées sauvages et étendues, Isaías. Il rêve d'un dehors à explorer, à conquérir. Il rêve de leurs nouvelles vies, à tous. C'est comme si la Terre s'était éclipsée de ses délires nocturnes, effacée dans une explosion de nouveaux souvenirs.

Toutefois, le sommeil ne sera pas très long, ni très réparateur. Au bout milieu d'une cavacalde sans fin, un cri surgit, venant d'ailleurs, d'un autre monde. Un monde réel. Il grogne dans son oreiller avant de rabattre sur lui la couverture. "Viens" dit-il dans un grognement assourdi. Une invitation pour une mauvaise nuit, serrés dans un lit trop étroit pour deux.

Il lui faut du temps, pour réaliser ce qu'il vient de faire, presque trop naturellement. Comme si le courant d'air froid, qui lui s'est invité contre la chaire non couverte, l'avait réveillé. Il se redresse, d'un bond. Tatillonne le chevet rocheux pour trouver une source de lumière, afin de réduire les ombres. "T'as pas à t'excuser, Nadeem. Ça arrive."

Assis sur son lit à califourchon, il ne sait vraiment pas ce qu'il est censé faire. Simplement se rendormir ? Avec une pointe de malaise, il tente toutefois la formule magique, socialement souhaitée : " Tu veux en parler ?"
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Nadeem Almasi
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MessageRe: nightmares. || nightmares. Empty19.12.20 20:31
Le regard finit par se perdre sur le lit vide, celui qui occupe la pièce avec une certaine arrogance, comme s'il souhaitait rappeler l'absence du maillon manquant, de celui qui avait permis la rencontre entre Isaias et Nadeem. Celui qui leur manquait à tous les deux, chacun à sa manière. Lorsque, enfant, Nadeem était en proie à d'autres cauchemars, Ishaq débarquait toujours en courant pour le prendre dans ses bras et le rassurer. Cette nuit, malgré ses cris, il n'était pas venu. Reviendrait-il un jour ? Pensée interrompue par le grognement du colocataire. Un "Viens" inattendu, qui chassa les peurs et les tourments du garçon pour laisser place à une profonde surprise. C'était une tradition brésilienne ? C'était comme ça qu'ils se rassuraient ? C'était un peu ... étrange, non ? Un peu intrusif, même. Et pourtant, pendant un court instant, il hésite à répondre positivement à l'invitation. A s'endormir à côté d'un autre, pouvoir se reposer un peu sur lui. Mais l'autre prend soudain conscience de la situation, et se redresse en allumant la lampe de cheveux. Ses mots font sourire l'arabe, qui hoche doucement la tête. "Hm. Mais tu n'as pas à en pâtir pour autant." Soupire qui lui échappe, il rapproche l'une de ses jambes de son torse, et pose son menton sur son genou. Un froncement de sourcil lorsque Isaias lui demande s'il veut en parler. Il n'est pas certain. Ne sait pas vraiment ce qu'il pourrait dire, de toute façon. Craint, également, que la proposition soit pure politesse. Il réfléchissait sans doute de trop. "Pas spécialement" finit-il par répondre prudemment avant de se mordre la lèvre. "Enfin, je saurais même pas quoi dire, en vrai. Les cauchemars s'évaporent dès que je me réveille, il n'en reste rien après quelques secondes." Il passe une main stressée dans ses boucles noires, avant de s'asseoir au bord de son lit, les pieds au sol, le regard rivé sur son colocataire "Tu tiens à tes heures de sommeil, ou ça te dérange que je te tienne un peu éveillé ?" Probablement que si Nadeem était un peu moins naïf, il aurait employé d'autres mots, surtout accompagné d'un franc sourire. Mais il ne fallait pas, non plus, trop lui en demander.
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Isaías M. Summers
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MessageRe: nightmares. || nightmares. Empty19.12.20 21:43
Il y a toujours un écrin de douceur, autour de Nadeem. Une aura qui fait répondre aux sourires par d'autres, peut-être plus timides mais un reflet tout de même de ceux reçus. Une douceur qui contrastait avec la témérité, la fougue de l'aîné. Deux frangins, comme deux faces d'une même pièce. Différents et complémentaires.

C'est ça, avoir des frères et sœurs ?

Il balaie de la main la question d'en pâtir. C'est ça, la colocation, au final. Il se rappelle des cris dans les couloirs de la résidence, des courses poursuites bruyantes sous influence et des rires à trois heures du matin, quand il n'aspirait qu'à dormir, qu'à tenter de fermer les yeux avant son dernier partiel.

Même les yeux encore collés de sommeil, il perçoit le froncement de sourcils, plis inhabituels sur le front lisse de son camarade. Quelque chose le contrarie ? Se souvient-il de brides de cauchemars qu'il tente désormais de déchiffrer ou... Ou la question de l'ingénieur est gênante. Il faut dire qu'Isaías, presque trop habitué au manque de pudeur scientifique, ne perçoit pas le problème d'un déballage à coeur ouvert de terreurs nocturnes.

C'est sans doute pour cela qu'il n'amorce aucun mouvement, mis-à-part celui de la main qui se perd dans les boucles pour y remettre un minimum d'ordre, de volume.

Un rire naît dans la gorge d'Isaías à la question de son colocataire, avant de remplacer dans l'air les restes de cris. " J'ai vraiment l'air de quelqu'un qui tient à son sommeil ? " Il a le rythme décalé. Il est rare de le trouver à la nuit tombée dans son lit, préférant s'y plonger quand le monde vit parce que lui, une fois de plus, à passer les heures sombres courbé sur une table, à enchaîner lignes de codes et autres joyeusetés.

Il se cale dos contre le mur, jambes toujours placées comme une position du lotus au yoga. Il se demande vaguement s'il ne se fumerait pas une clope, pour se réveiller, comme dans l'ancien temps. Sauf qu'ici, elles sont comptées. Alors, autant ne pas les gaspiller. "Je reste éveillé aussi longtemps que tu veux, tu sais bien."

Il tapoterait bien la place à côté de lui. C'est ce que l'on fait, non ? Mais lorsqu'il est un peu plus conscient, Isaías, il ose beaucoup moins. Il a peur de brusquer l'oiseau fragile dont il a hérité. Il n'a pas l'habitude des personnalités lunaires, qui avancent avec grâce et calme dans la vie. Il a l'habitude du Soleil, quitte à s'y brûler.

"Mais... Tu ne commences pas trop tôt, demain, au moins ?" Retour à la réalité, à des trivialités plus réelles, qu'il gère mieux. Il ne connaît pas les heures de Nadeem, ne s'étonnant guère de le trouver ou non quand lui-même passe à l'habitation. Du bout des doigts, il reforme une de ses boucles. " Tiens, t'as fait quoi aujourd'hui ? T'as dessiné ?"
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Nadeem Almasi
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MessageRe: nightmares. || nightmares. Empty19.12.20 22:17
Nadeem rougit à l'éclat de rire d'Isaias. Il ne sait jamais si les gens rient de lui, de sa maladresse, ou s'ils rient simplement de bon coeur. Le brésilien étant l'ami d'Ishaq, il misait sur la deuxième hypothèse, mais dans le doute, la gêne demeurait. Légère. Discrète. A la manière d'une brise d'été. Au moins, ils pourront parler un peu, et Nadeem pourrait se changer les idées avant de retourner se coucher. Continuer à chasser le sommeil au lieu de l'affronter. Mais c'est qu'il était pas un guerrier, lui. Les mots qui suivent le rassurent davantage, et lui rappelle pourquoi il apprécie autant l'ami de son frère, son ami à lui aussi, à présent. Le premier qu'il considère en tant que tel sans qu'il fasse partie de sa famille. D'un autre côté, qu'en restait-il, à présent, de sa famille ? "Merci" souffle-t-il alors dans un sourire avant de se redresser avant de laisser le brun poursuivre. Doucement, il secoue la tête. "J'ai fini tard ce soir et ... apparemment je fais trop d'heures, je suis censé me ... comment ils ont appelé ça déjà ? Ah oui, me reposer." Le concept lui était, en toute honnêté, parfaitement étranger. Il n'avait jamais eu un rythme de vie correct, de toute façon. Il était de ceux qui allaient se concentrer à une tâche pendant des heures, oubliant de boire, de manger, de dormir, jusqu'à s'effondrer de sommeil pendant douze heures, ou plus. Puis, il recommençait. Ses parents avaient bien tenté de lui inculquer de bonnes habitudes, en vain. Ici, c'était ses supérieurs qui régulaient, du mieux qu'ils le pouvaient, ses habitudes.

La question suivante illumine aussitôt le regard du garçon. Forcément. L'un des deux sujets qui avaient l'art et la manière de lui faire oublier tout le reste. "J'ai dessiné, oui !" évidemment, qu'il avait dessiné. "Tu veux voir ?" le reste de la question avait été occulté, et la réponse ... très clairement n'était pas nécessaire, puisque déjà Nadeem sortait son carnet à croquis de sous son lit, pour se jeter sur celui d'Isaias et lui coller ses dessins sous le nez, comme un enfant fier. "Je m'entraîne à dessiner des visages, mais c'est pas très concluant, pour l'instant" sur les pages épaisses, différentes esquisses. Les visages de ses collègues qui avaient bien voulu se prêter au jeu durant leurs pauses, d'enfants qui avaient demandé à être dessinés, de personnes plus âgées qui avaient accepté la requête du garçon. Et au coin d'une page, à la dérobée, les traits familier du colocataire, esquissé tandis que ce dernier semblait des plus concentrés.
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Isaías M. Summers
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MessageRe: nightmares. || nightmares. Empty20.12.20 18:40
"C'est important aussi, le repos, tu sais." souffle-t-il dans un sourire. Cette colocation a un énorme problème : elle ne connaît que peu le concept de temps libre. Ils en disposent, comme tout en chacun. Mais rarement - beaucoup trop rarement - il sert au repos et à la récupération. A croire qu'il leur faut toujours être en mouvement, sous peine de s'effondrer. La pensée l'effleure, comme la brise d'été s'engouffrant par la fenêtre de sa chambre, à la maison familiale. Peut-être bien qu'elle est là, la vérité : ils ne savent s'arrêter sous peine d'être confrontés à eux-mêmes. A ce qu'ils redoutent.

Mais l'optimisme autrefois forcé reprend rapidement le dessus, ne supportant cette réflexion. Non, ils ne fuient pas. Ils se donnent, entiers, parce qu'ils sont ainsi. Parce qu'ils sont généreux. Parce qu'ils ont un monde à construire.

Les paillettes dans l'autre regard brille à la lueur des néons artificiels. Pétillements d'ambre, il lui rappelle certaines nuances qui s'étend, en dehors de leurs couchettes. Le jeune homme rêveur se demande si les siens luisent de la même manière quand on lui parle d'un sujet qui lui tient à cœur. Peut-être. Sûrement. Il ne peut être complètement éteint, après tout.

Première question occultée et comme prévu, la deuxième fait mouche. Heureusement, Nadeem n'est pas un jeune homme très difficile à distraire brièvement. L'ingénieur aurait eu bien du mal, sinon, avec son manque d'expérience. Le soubresaut du matelas le fait se coller un peu plus au mur, comme pour s'ancrer et s'éviter de s'envoler. L'enthousiasme le réchauffe plus que la maigre couverture, pourtant amplement suffisante.

Encore un peu et il écraserait sa main affectueusement dans les boucles voisines. Sauf qu'il est plus grand, le jeune Almasi : il lui faudrait tendre plus le bras que prévu. Et puis, surtout, c'est beaucoup trop. Alors, Isaías se contente d'attraper le carnet et d'en éplucher le contenu.

Sur les pages noircies, il reconnaît ceux qu'il lui arrive de croiser. Des voisins, des collègues, des enfants qui court dans leur galerie. "Ca vaut ce que ça vaut" commence-t-il, pour évoquer son propre manque de talent lorsque l'on quitte les schématisations, "mais tu as beaucoup de talent. Ton travail paie vraiment, c'est de plus en plus joli."

Et puis, le bug dans la matrice. C'est à peine s'il se reconnait, dans un premier temps. Il s'est toujours vu insouciant, rieur. Alors, voir ses traits figés dans l'intensité du travail... " C'était quand ? " demande-t-il doucement, sans désapprouvement dans la voix. Ce n'est pas un reproche, juste de la curiosité. Il ne s'était jamais senti observé. Il ne s'attarde pas plus que nécessaire dessus, évite la gêne et continue à tourner les pages.

Et puis, la dernière arrive sous les doigts. " C'est très joli. Tu les as déjà montré aux autres ? Peut-être que quelqu'un pourrait organiser une petite exposition, comme dans les galeries à l'époque ? " D'autres pistes que l'infirmerie, pour permettre à la douceur de se reposer, de s'épanouir dans autre chose que le dévouement aux autres. Lui proposer une entité nouvelle, plus solaire que lunaire. Mais sans le forcer, non plus : ce rôle ne sied pas à tous. "C'est quoi, ton prochain sujet, après les visages ?"
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Nadeem Almasi
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MessageRe: nightmares. || nightmares. Empty02.01.21 9:56
Nadeem n'a jamais partagé ses dessins avec le monde. Il n'en voit pas l'intérêt, puisqu'il ne s'est jamais considéré dessinateur. C'est un loisir, rien de plus. La seule façon pour lui de sublimer le réel, parfois un peu trop abrupt pour lui. Voyant le temps qu'il passait à dessiner le monde, ses parents lui avaient offert un appareil photo, pensant lui faciliter la vie. Mais les photos manquaient d'âme et de vie. Depuis, où qu'il aille, Nadeem avait pris l'habitude de garder sur lui un carnet et un crayon, pour esquisser les oiseaux qu'il croisant, plus rarement les gens et les choses. Depuis qu'il était arrivé sur Calypso cependant, il avait dû se concentrer sur ces sujets qui lui étaient encore étrangers quelques années plus tôt.

Isaias complimente, et Nadeem rougit comme un enfant. Il n'est pas habitué. D'ordinaire, son frère lui aurait frotté la tête et aurait caché son compliment dans une moquerie bien sentie. Or, jusqu'à présent, seul son frère avait vu ses dessins. "Merci" bafouille-t-il difficilement avant de ramener ses jambes contre sa poitrine. Même s'il prétend s'en moquer, ne faire ça que pour lui, il devait admettre qu'il était plaisant de voir son travail apprécié par quelqu'un d'autre, et par quelqu'un qui n'était pas vraiment de sa famille, même s'il l'était un peu devenu au fil des mois. Mais quand Isaias tombe sur le croquis de lui, Nadeem se tend. Il avait oublié. Comment avait-il pu oublier ? Et si son ami le prenait mal ? Après tout, il ne lui avait pas demandé avant ... ce serait légitime qu'il le prenne mal. Mais le ton qu'il emploi est doux, loin de tout reproche, et le jeune-homme se détend. "Hm, la semaine dernière il me semble." Dans les faits, il se souvenait, avec précieux, du jour et de l'autre, mais ne voulait pas non plus brusquer l'ingénieur. Aussi préféra-t-il rester dans le vague, ne pas passer pour le psychopathe de service. Et il ne peut s'empêcher d'éprouver une forme de reconnaissance lorsque l'américain passe à la suite, sans s'attarder.

Soupir, une tête qu'il secoue "Nan, jamais." Il n'a jamais osé. Montrer aux autres signifierait qu'il se prend au sérieux, et que les autres se permettraient d'émettre des jugements. Tant que les autres laissaient loin de ses carnets, ses dessins revêtait d'un caractère presque irréel, loin du concret. Pourtant, l'idée d'une exposition avait fait mouche. "On pourrait demander aux autres également. Je suis sûr qu'on est plusieurs à dessiner dans les parages." Peut-être que si ses dessins se perdaient au milieu, l'exercice lui paraîtrait moins terrible. Et puis surtout "ça ramènerait un peu de légèreté, on en a tous besoin" les autres avant lui-même, toujours.

Etirement rapidement afin de délasser des muscles qui se plaignent du manque de sommeil. Il en profite pour réfléchir à la dernière question du brun. Elle était pertinente. Il n'en savait rien. "Soit des objets inanimés, mais ça va rapidement m'ennuyer" que pouvait-il y avoir d'intéressant à dessiner une bouteille d'eau "mais ça risque d'être légèrement plus délicat que dessiner des visages" poursuivit-il dans un petit rire avant de passer une main dans ses cheveux avant de se tourner vers son colocataire "surtout que ça, j'aurai besoin de l'autorisation des sujets" regard qui brille d'amusement.
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MessageRe: nightmares. || nightmares. Empty03.01.21 17:46
Comme un ballet avec une cadence de retard, le jeune homme décroise ses talents pour ramener également ses genoux contre son coeur, les entourer de bras brinquebalants, pour que le bout des doigts effleurent les draps rêches. Position jumelle parce que c'est le propre de l'existence, le mimétisme dans les conversations, plus profondes qu'il n'y parait.

Au soupir, il répond par un sourire caché par son avant bras, la tête échouée - boucles tombant désordonnées, ensommeillées, devant les pupilles pétillantes - sur les genoux. "Oui, on pourrait. Je demanderais aux collègues, demain." Aujourd'hui. Dans quelques heures. Ou plus tard. Il pourrait aussi ne pas le faire, parce que ce n'était pas l'intention de départ.

Mais c'est loin d'être une mauvaise idée, après tout. L'éclat lunaire n'en sera qu'accentuer, se différenciant certainement à sa manière des autres lumières peuplant Calypso. Ça pourrait fédérer, idée plaisante pour la Pionnière, non ? Isa se demande vaguement si l'oncle un peu loufoque dessine, lui aussi. Il s'imagine les successions de portraits réalistes, d'aliens verts imaginaires, de compositions contemporaines obscures qui le laisseraient aussi septiques que les goûts de sa mère.

Du coin de l'oeil, il suit les étirements, guettant le bâillement synonyme de la fin de ce moment. Dès que le souffle régulier emplira paisiblement l'espace commun, il s'en ira. Sur la pointe des pieds, pantalon et haut enfilés, triturer dans les coins que les ingénieurs ont envahi. Il n'arrivera certainement pas à se rendormir, avec cette nicotine fantôme sur les lèvres.

Entre une boucle et un bras, un éclat d'ambre qui capte l'amusement voisine. Pépites d'or qui s'allume. "Ils sont sympa, pourtant, les objets inanimés, tu sais." Il passe sa vie dedans, Isaías, essayant d'en tirer le moindre secret. "Parfois, ils parlent." Et parfois pas. Comme les êtres humains. Mais ça, c'est balayé d'un soufflette dérisoire de la main, qui vogue toujours près de la cheville fine de l'ingénieur. C'est moins pratique pour les remonter mais ça vient, avec le temps. Agitant un tournevis imaginaire, il s'en amuse. "Le premier qui te la refuse, je m'en occupe, ça marche ?"

La position engourdit les muscles alors, dans un grognement, il s'étire, s'élance. Les bras remontent avec le buste, au dessus de la tête, pour laisser le corps toucher le mur. Les jambes s'étendent, prenant toute la largeur du lit. Il tend la main vers la table de nuit, dans un geste du passé - regarder l'heure sur le smartphone à présent éteint et surtout, rangé plus loin - avant de laisser le bras retomber mollement.

Un silence s'installe. Isaías gigote légèrement. Ce n'est pas de l'inconfort, c'est juste lui. Il n'a pas l'habitude du calme, finalement. Sauf quand il travaille, peut-être. Et encore. Qu'est-il censé faire ? Demander si ça va mieux ? Ça va forcément mieux, non ? Alors, il se contente de regarder Nadeem, de tant à autre, en lui adressant des sourires et puis, le regard repart explorer la pièce. Tombe sur son livre, le seul qu'il a. "Tu l'as déjà lu ?" demande-t-il dans un mouvement de tête.
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